Gironde
Prix moyen des terres et prés en 2024
En progression de 13% par rapport à 2023, le prix des terres et prés libres poursuit le mouvement de hausse enregistré depuis 2020. Cette valeur moyenne masque toutefois des réalités très disparates en fonction des secteurs, de la qualité agronomique des sols, de la structure des îlots et de l’accès à l’eau. Le secteur Forêt et landes girondines est probablement celui qui comprend la plus grande hétérogénéité. On y trouve de grandes exploitations très bien structurées où les sols de sables noirs polyvalents et l’accès à l’eau permettent de réaliser des cultures légumières à forte valeur ajoutée. Le prix de ces terres très convoitées subit une forte hausse : elles se négocient aux environs de 25 000 euros/ha, en considérant les ventes d’actifs et sous forme sociétaire. On y trouve également de petites parcelles de landes dont les lots les plus morcelés situés en zone forestière peuvent s’échanger à des prix inférieurs à 1 500 euros/ha. Le secteur du Bas-Médoc comprend également des parcelles de landes dont les prix sont similaires à ceux constatés dans le secteur Forêt et landes girondines. Il comprend aussi des terres de bordure d’estuaire argilo-limoneuses ou constituées de tourbe dont la mise en valeur nécessite une très bonne maîtrise de l’assainissement. La valorisation de ces terres stagne compte tenu des contraintes environnementales qui pèsent sur ce type de milieu. L’attrait pour les terres du secteur Blayais et Double se renforce au gré des projets de diversification d’une partie des exploitations viticoles. Les terres sableuses propices à la culture d’asperges ou les terres de bord d’estuaire sont convoitées par de multiples opérateurs. Dans l’Entre-Deux-Mers, les terres situées dans les vallées de la Dordogne et de la Garonne restent très convoitées. La demande en terres aptes à la production de pépinières viticoles marque toutefois le pas compte tenu des difficultés rencontrées par la filière. Dans le cœur de l’Entre-Deux-Mers, les terres issues de l’arrachage de vignes, qui sont souvent de moindre qualité agronomique, restent néanmoins convoitées par des éleveurs bovins ou équins qui proposent des prix moins élevés que pour des terres AOC. Les lots de petite taille disponibles après arrachage des vignes sont également convoités par des candidats non agriculteurs qui les destinent à des usages liés à l’agrément et aux loisirs et qui pratiquent des niveaux de prix par hectare plus élevés, ce qui nécessite une vigilance accrue en termes de régulation des prix. Le secteur Médoc, Libournais, Graves suit les mêmes tendances. D’une manière générale, en bordure de cours d’eau, les candidats agriculteurs commencent à s’inquiéter de l’augmentation prévisible de la fréquence des inondations des terres situées dans les casiers hydrauliques où les communautés de communes ont fait le choix de ne pas classer les systèmes d’endiguement. Cela se traduit par une diminution des niveaux de prix par hectare proposés dans ces secteurs. Le secteur du Bazadais comporte des terres de bordure de Garonne à fort potentiel agronomique, où l’on peut envisager des cultures sous contrat. La demande très forte pour ce type de terres conduit à une hausse des prix. Elles peuvent s’échanger sur la base de 15 000 euros/ha. Il comprend également des zones de type sable gris, moins riches en matière organique que les sols des landes girondines et dont les prix sont plus proches de 5 000 à 6 000 euros/ha, où la demande stagne.
Marché des terres et prés en 2024
2,65% des surfaces
en terres et prés ont été vendues