Île-de-France

Le nombre de transactions, plus réduit que dans d’autres régions, oblige à la prudence dans l’analyse du marché foncier agricole francilien, quelques ventes de grande ampleur suffisant à provoquer des évolutions contraires. Sur le marché foncier agricole, les 1 300 transactions enregistrées au cours de l’année 2024 sont reparties à la hausse en nombre et en surface, mais régressent en valeur, probablement en raison d’une moindre importance d’éléments bâtis. Ce marché dépasse les 7 800 ha, parmi lesquels seulement 2 024 ha ont été vendus libres, c’est-à-dire disponibles pour des installations en productions spécialisées ou pour des confortements d’exploitation. La majorité des mutations foncières (54% en nombre, 74% en surface) porte sur des biens occupés, c’est-à-dire acquis par les fermiers en place ou par des bailleurs, ce qui n’est pas surprenant puisque 85% de la SAU régionale est exploitée en fermage. Il se confirme donc que ce marché devient principalement un marché de parcellaire agricole, le plus souvent soumis à bail, où le lot moyen vendu est de 6 ha (3,3 ha pour les biens libres et 8,4 ha pour les biens occupés). Les ventes ou cessions d’exploitations relèvent désormais, pour l’essentiel, du marché foncier sociétaire qui représente une superficie totale 5,5 fois plus importante que celle du marché foncier agricole (42 885 ha), dont 14 483 ha liés à mouvements sociétaires intervenant hors du cadre familial. Quant à l’évolution des prix, on note tout d’abord que le prix moyen de l’hectare occupé non bâti reste stable depuis cinq années consécutives, avec une valeur de 6 660 euros (+0,3% en 2024). Celui de l’hectare libre non bâti (7 750 euros) est plus fluctuant d’année en année (+2,2% en 2024 après -1,4% en 2023), pour les raisons exposées précédemment d’étroitesse du marché. Ce prix est au même niveau qu’en 2019, après un pic exceptionnel constaté en 2021 (9 060 euros/ha). L’ensemble des marchés conduisant à des transferts fonciers est donc marqué par une grande stabilité au cours de l’année 2024.

1,39% des surfaces
en terres et prés ont été vendues